différence entre psychose, névrose et état-limite: traits caractéristiques et spécificité   - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

 FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT

                 CONCEPTION - RECHERCHE - RÉALISATION

psychose

état limite

névrose

 

 

comparaison, différences et particularités de la psychose

Les principaux symptômes et éléments distinctifs

 

 

·  Introduction comparative

 

On peut parler d'un départ dans la vie où il y a une unité somatique et psychique.

La constitution du Moi se fait par unification de noyaux. Dans certains cas il y a des limitations très précoces du Moi, qui vont préformer la personnalité de manière psychotique. Cela se passe avant, pendant et juste après la naissance. Le reste du développement peut se passer sans problèmes. A partir de la puberté, au lieu d'expériences réparatrices, le sujet vit une éclosion de la psychose (entre 16 et 25 ans).

 

 

caractéristiques et aspects particuliers de la pathologie psychotique

Traits comparatifs, distinction et particularismes

 

 

·  Définition comparée de la psychose

 

Dans les psychoses, le Moi prend le parti du ça pour détruire la réalité du Surmoi. Il la remplacera par une néo-réalité qui est le délire. Ce délire sera bâti sur les exigences du ça.

La personne psychotique n'a pas conscience de sa maladie.

Les processus psychiques sont de type primaire.

 

Ainsi apparaissent dans les pathologies psychotiques de l'adulte : la schizophrénie, la paranoïa d'apparition plus tardive, la manie (état d'exaltation) et la mélancolie, avec son délire de culpabilité.

On classe aussi dans la psychose les bouffées délirantes, éclosion brusque d'un délire, souvent sans suites pour l'avenir.

 

Chez l'enfant, on évoquera plutôt une organisation de type psychotique, en gardant toujours à l'esprit le caractère extrêmement évolutif de la pathologie infantile.

 

La psychose est une perturbation primaire de la réalité affective. Elle se traduit par un désinvestissement de la réalité extérieure (mécanisme de déni), et un surinvestissement de soi-même.

Le délire est une tentative de reconstruction de la réalité perdue. Il y a toujours un aspect négatif que sont le déni et la dissociation, et un aspect positif qui est le délire.

Les hallucinations, symptôme psychotique, traduisent la présence d'une faille dans le système symbolique du malade. Les voix qu'il entend, les visions qui s'imposent à lui signifient quelque chose de son histoire: un vécu qui n'a pas été symbolisé, que le sujet ne peut garder en lui et qu'il fait alors revenir du dehors, sous la forme d'une hallucination. Jacques Lacan a détaillé le mécanisme hallucinatoire dans la forclusion du nom du Père.

Il faut savoir que dans la psychose, l'angoisse est majeure, envahissante. Elle est de l'ordre du morcellement, de l'intrusion, de la dévoration. Il est possible de s'en faire une idée en se remémorant l'angoisse oppressante vécue lors d'un cauchemar. Mais l'angoisse dans un cauchemar ne dure que quelques secondes, alors que l'angoisse psychotique, subie à l'état de veille, peut durer plusieurs heures.

 

Facteurs favorisants : attitude fusionnelle de la mère (avec son "enfant-objet") se traduisant par des comportements excessivement ambivalents (mère très culpabilisante et très protectrice). A cela s'ajoute un déni de la fonction paternelle, que la mère ne reconnaît pas. Elle assume le rôle maternel et le rôle paternel, mais de façon inadaptée. 

Au niveau évènementiel, il a pu y avoir dans la famille une mort, un accident traumatisant. Ce sont des facteurs contribuant à former le sujet qui a été inconsciemment choisi par l'adulte tenant le rôle maternel.

 

Traits essentiels de la psychose: narcissisme et déni de la réalité. Le psychotique ("individu qui s'est construit un système de relations à l'Autre de type psychotique") ne connaît pas l'oedipe.

 

Les psychoses autistiques

 

2 formes se distinguent : les psychoses symbiotiques et les formes intermédiaires.

  1. Dans les psychoses symbiotiques, le premier développement est normal. Une désorganisation survient vers 2 ans à la suite d'un évènement minime vécu comme traumatisant. Ce pourra être une séparation maternelle temporaire, une hospitalisation, une douleur, une maladie etc... L'état psychique se transforme, l'enfant perd ce qu'il a acquis. Affectivement, on observe un désintérêt total, et un arrêt d'investissement dans le langage. L'enfant devient hypotonique, flasque. Pourtant, dés que la mère se sépare de lui, il ressent une angoisse intense et catastrophique. La présence de la mère a donc une action calmante. Par ailleurs, l'enfant tyrannise sa mère, et celle-ci lui sert d'Objet contra phobique. Notons que dans le cas d'une psychose symbiotique, et dans la mesure où la présence de la mère le rassure, l'enfant pourra tirer parti des nouvelles expériences. A l'inverse, un enfant autiste ne tirera pas parti des expériences nouvelles;

  2. Formes intermédiaires : on remarque dans le fonctionnement de ces enfants des positions autistiques et des positions symbiotiques. On peut donc dire qu'il y a deux polarités, à savoir une polarité autistique où l'isolement est une défense, et une polarité symbiotique où la communication provoque une telle panique que l'enfant se colle à la mère.

 

·  En résumé

 

 

 

Liens utiles:

stade oral;

attachement;

relation d'objet;

mécanismes de défense;

psychologie: cours et concepts;

autisme: théorie, définition et thérapie.

 PSYCHIATRIE INFIRMIÈRE : COURS DE PSYCHOLOGIE

Formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique.

Écrit et mis à jour par Mr Dominique Giffard

pour le site "Psychiatrie Infirmière":

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/,

références et contact e-mail.

Analyse de Mélanie Klein intitulée

"Psychose et phase infantile dépressive".

 PSYCHOSE ET PHASE INFANTILE DÉPRESSIVE

bibliographie

 

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