instances psychiques: moi  - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

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INSTANCES  PSYCHIQUES

 

le  moi

 

 

Introduction

et description

ça

Moi

Surmoi et

Idéal du Moi

Soi et

Imago

Self et

Faux-Self

 INSTANCES PSYCHIQUES : INTRODUCTION  INSTANCES PSYCHIQUES : le ÇA  INSTANCES PSYCHIQUES : le MOI  INSTANCES PSYCHIQUES : SURMOI et IDÉAL-du-MOI  INSTANCES PSYCHIQUES : SOI et IMAGO  INSTANCES PSYCHIQUES : SELF et FAUX-SELF

 

 

 

 

 

Précisions

 

Instances (rappel)

 

- Systèmes, parties de l'appareil psychique d'après la conception Freudienne.

- Il y a ainsi 3 parties ou instances qui sont le Moi, le ça et le Surmoi.

 

 

Moi :  

  intérêts de la totalité de la personne.

ça :  

  intérêts pulsionnels.

Surmoi :  

  intérêts extérieurs.

Idéal du Moi :  

  intérêts narcissiques.

 

 

Définition du Moi

 

C'est la partie de la personnalité la plus consciente, toujours en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense). Il est issu du ça confronté à la réalité extérieure et se forme à partir d'identifications et de gratifications successives. Le refoulement par exemple, est un des nombreux mécanismes de défense du Moi. Il se manifeste lorsque le désir et les pulsions ne peuvent être acceptés et doivent être dérivés de leur Objet.

 

L'instance première est le ça. En sont issus dans un premier temps le Moi, formé grâce au contact avec la réalité extérieure, puis le Surmoi introjecté par le Moi qui fait se retourner l'énergie pulsionnelle contre lui-même. A la rencontre du ça et du Surmoi (ainsi que son "pendant" plus élaboré qu'est l'Idéal du Moi) se trouve le Moi.

 

 

 

INCONSCIENT

 ÇA  /  MOI  /  SURMOI  /  IDÉAL DU MOI

Idéal du Moi: "tu dois", "tu devrais".

 

Surmoi: "tu ne dois pas". Ce sont les interdits, la loi, les limites...

 CONSCIENT

Moi: pôle défensif de la personnalité construit avec les exigences du ça et les interdits du Surmoi face au réel.

INCONSCIENT

ça: pôle pulsionnel. Besoin de satisfaire immédiatement les pulsions. Principe de plaisir.

 

 

 

 

Le Moi et le stade du miroir  (vers le huitième mois)

 

Il faut bien savoir que le nourrisson ne se vit pas distinct de sa mère, et donc qu'il n'a pas conscience de son propre corps. Ce n'est que progressivement qu'il va prendre conscience de lui-même, et intégrer les limites de ce corps qui est à lui et différent des autres. Il distinguera ainsi ce qui est de l'ordre du Moi et ce qui ne l'est pas.

 

Cette étape du stade du miroir a une grande valeur symbolique dans l'évolution psychique de l'enfant. Elle le force à prendre conscience qu'il est différent de sa mère, puis des autres. Elle lui donne des limites dans la vision de ce corps "limité" par un contour, et aussi par une taille. Il se perçoit comme un tout, unique, et aussi comme extériorité. Il découvre les parties de son corps qu'il ne connaissait pas encore: le schéma corporel se construit.

La relation affective que l'enfant entretient avec les autres, de symbiotique (relative à un soutien mutuel) devient anaclitique (conscience de ce soutien). Désormais l'enfant sait qu'il a besoin de la mère. C'est une période très importante de distinction, que ce soit extérieur/intérieur ou Moi/Autre (le "Moi" se forme en même temps que se forme l'Objet extérieur, l'un n'existant que par rapport à l'autre). Il découvre aussi que l'autre dans la glace n'est qu'une image et non un être réel. C'est un leurre: l'enfant passe du réel à l'imaginaire.

· Entre 4 et 6 mois: si on place l'enfant devant un miroir, il ne se reconnaît pas. L'être en face de lui a sa réalité propre;

· Entre 6 et 8 mois: il découvre que l'autre n'est qu'une image et non un être réel. C'est un leurre, l'enfant passe du réel à l'imaginaire;

· Vers 1 an: il comprend que l'image du miroir, c'est son propre corps. Il se perçoit comme un tout et aussi comme extériorité. C'est la première fois qu'il voit son corps en entier. Il s'identifie à l'image réfléchie. C'est la mère qui, le regardant dans la glace en lui disant: "c'est toi, là !", lui ouvre la voie de l'identification à l'image. L'enfant perçoit bien l'admiration de l'image de la mère pour son image à lui. Il y perçoit aussi du désir. Cette image, pour l'enfant, c'est son Moi. (car c'est par le regard de l'autre que nous nous formons. Nous nous identifions à l'image que l'autre a de nous). L'enfant s'aliène dans cette image aimée par la mère. Il y devient autre. S'il en restait là, il deviendrait psychotique. Ce qui va mettre un terme à cette relation aliénante, c'est le père (ou le langage, ou la place que le père a dans le discours de la mère...). Le père mettra une distance entre la mère et l'enfant.

Le Moi résulte d'une série d'identifications successives.

 

 

Autonomie du Moi au stade anal

De la fin de la première année jusqu'à sa troisième année, l’enfant décide, dispense son bon-vouloir, dirige son corps. L’estime de soi dépend de l’estime des autres pour soi: si la mère insiste trop sur la socialisation, l’enfant aura l’impression de subir, de ne pas décider pour (et par) lui-même, d’avoir un Moi dévalorisé. Si la mère insiste surtout sur le plaisir, l’enfant aura l’impression qu’avant de faire quelque chose pour quelqu’un d’autre, il le fait pour lui. Il décide de sa vie, de son plaisir, affirme son Moi. Son autonomie n’est pas diminuée si de son propre chef il décide de faire plaisir à la personne qu’il aime.

 

Affirmation du Moi

 

Quand l'enfant décide de donner ou de ne pas donner ses matières fécales (conduites excrémentielles), il montre sa toute-puissance car il a le choix de s'opposer à sa mère, par exemple en ne déféquant pas dans le pot alors qu'elle le lui demande.

 

Les défenses du Moi soutiennent la vie psychique. Quand elles s'effondrent (on parle alors de décompensation) il y aura possibilité de dépression. Cela peut se passer par exemple lors d'un deuil. Le processus de deuil désigne à ce propos l'ensemble des processus psychologiques qui sont mis en place par la perte d'un Objet aimé et qui aboutissent généralement à ce que le sujet renonce à cet Objet, et puisse ainsi s'en détacher tout en préservant le Moi.

 

 

Lorsque le Moi s'efforce d'échapper à la réalité  (texte de Sigmund Freud)

 

-"Gardons-nous de penser que le fétichisme constitue un cas exceptionnel de clivage du Moi, non, mais il nous offre une excellente occasion d'étudier ce phénomène. Revenons au fait que le Moi infantile, sous l'emprise du monde réel, se débarrasse par le procédé du refoulement des exigences pulsionnelles réprouvées. Ajoutons maintenant que le Moi, durant la même période de vie, se voit souvent obligé de lutter contre certaines prétentions du monde extérieur ressenties comme pénibles et se sert, en pareille occasion, du procédé du déni pour supprimer les perceptions qui lui révèlent ces exigences. De semblables dénis se produisent fréquemment, et pas uniquement chez les fétichistes. Partout où nous sommes en mesure de les étudier, ils apparaissent comme des demi-mesures, comme des tentatives imparfaites pour détacher le Moi de la réalité. Le rejet est toujours doublé d'une acceptation; deux attitudes opposées, indépendantes l'une de l'autre, s'instaurent, ce qui aboutit à un clivage du Moi. Ici encore l'issue doit dépendre de celle des deux qui disposera de la plus grande intensité.

Le clivage du Moi, tel que nous venons de le décrire, n'est ni aussi nouveau, ni aussi étrange qu'il pourrait d'abord paraître. Le fait qu'une personne puisse adopter, par rapport à un comportement donné, deux attitudes psychiques différentes, opposées, et indépendantes l'une de l'autre, est justement un caractère général des névroses, mais il convient de dire qu'en pareil cas l'une des attitudes est le fait du Moi tandis que l'attitude opposée, celle qui est refoulée, émane du ça. La différence entre les deux cas est essentiellement d'ordre topique ou structural et il n'est pas toujours facile de décider à laquelle des deux éventualités on a affaire dans chaque cas particulier. Toutefois, elles ont un caractère commun important: en effet, que le Moi, pour se défendre d'un danger, dénie une partie du monde extérieur ou qu'il veuille repousser une exigence pulsionnelle de l'intérieur, sa réussite, en dépit de tous ses efforts défensifs, n'est jamais totale, absolue. Deux attitudes contradictoires se manifestent toujours, et toutes deux, aussi bien la plus faible, celle qui a subi l'échec, que l'autre aboutissent à des conséquences psychiques. Ajoutons encore que nos perceptions conscientes ne nous permettent de connaître qu'une bien faible partie de tous ces processus."-

 

Ce qu'il faut retenir de ce texte: 

 

Le Moi et l'angoisse

 

L'angoisse est liée à la pulsion. Un excès de tension crée une surcharge d'énergie qui ne peut se libérer et provoque l'angoisse. L'angoisse est secondaire à la non-utilisation de l'énergie.

  1. 1ère théorie Freudienne: l'angoisse est liée à une perte de la représentation;

  2. 2ème théorie Freudienne: l'angoisse est le résultat d'un conflit entre le ça et le Surmoi, le ça et le Moi ou le Surmoi et le Moi. C'est le Moi qui vit l'angoisse, comme un signal d'alarme émit par lui face à un désir incompatible. L'angoisse a une fonction d'auto- conservation.

 

Le Moi et les mécanismes de défense

 

Les mécanismes de défense sont des processus élaborés par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l'angoisse. Ces mécanismes psychiques préservent le Moi et le protègent aussi des exigences pulsionnelles du ça. Mais ce dont le Moi se protège en priorité, c'est de l'angoisse.

Par exemple, une représentation inconsciente va être incompatible avec les exigences du Surmoi. Cette représentation inconsciente du ça apporte du plaisir mais provoque aussi du déplaisir. Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l'on réunit sous le terme de "mécanismes de défense du Moi".

 

Le Conscient accède à l'inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure. Il y a eu constitution d'un "grenier" où sont engrangées toutes les informations vécues. L'individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits "refoulés". Le refoulement est un mécanisme de défense. Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l'inconscient n'est pas constitué que de cela. Il y a aussi des contenus innés qui ne sont jamais passés par la conscience. L'inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d'Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un). Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs sont mobiles et essaient de s'extérioriser, provoquant le refoulement.

 

Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi. Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l'angoisse. Il est le substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

 

 

Le Moi et l'agressivité

 

L'origine de l'agressivité est pulsionnelle. Elle est la résultante de la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet. Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi...). Elle est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l'Oedipe,  à la formation du Surmoi.

Avant l'Oedipe, l'agressivité s'exprimait à travers la projection, le clivage... Après l'Oedipe elle sera sublimée et s'exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi. C'est une opération du Moi qui a transformé l'agressivité du ça en Surmoi.

 

 

 

 

 

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