schema corporel      - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

 FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT

 

le schéma corporel

 

 

 

L'image du corps : c'est l'image que nous nous faisons de notre corps, à l'état statique ou à l'état dynamique, fondée sur des données sensorielles intéroceptives (viscérales), proprioceptives (muscles, articulations) et extéroceptives (surface). Cette image est constamment remaniée suivant les expériences, mais la globalité du corps n'est pleinement ressentie qu'après 6 ans, au sortir de la petite enfance.

 

 

Les composants du schéma corporel

 

Il y a 3 schémas corporels:

  1. Schéma corporel tridimensionnel (éveillé, conscient, adulte) où l'on perçoit le corps solide, entier et achevé, et dont le moyen d'organisation est la main. Elle permet d'évaluer les distances entre le corps et les frontières;

  2. Schéma corporel viscéral. Le moyen d'organisation est la langue, seule partie interne que l'on maîtrise à un tel niveau. C'est l'organe et le lieu des fantasmes oraux;

  3. Schéma corporel intermédiaire. Zone frontière entre le schéma viscéral et le schéma tridimensionnel. Se retrouve dans les rêves, dans les phénomènes de dépersonnalisation comme le vécu psychotique par exemple.

 

Comment se constitue le schéma corporel ?

 

Stade du miroir

Cette image, pour l'enfant, c'est son Moi, car c'est par le regard de l'autre que nous nous formons: nous nous identifions à l'image que l'autre a de nous. L'enfant s'aliène dans cette image aimée par la mère. Il y devient Autre. S'il en restait là, il deviendrait psychotique. Ce qui, à son âge, constitue une étape structurante pour son évolution, deviendrait pathologique s'il n'en sortait pas. Ce qui va mettre un terme à cette relation aliénante, c'est le père (ou le langage, ou la place que le père a dans le discours de la mère... etc.). Le père mettra une distance entre la mère et l'enfant.

Le Moi se forme par identifications successives.

 

 

Le développement de la personnalité passe par l’acquisition du "Je". Beaucoup de malades mentaux ne sont pas sujet de leur discours.

 

Chez l'adulte : on a besoin d'un certain équilibre corporel. Les amputés souffrent plus de la dissymétrie que du manque d'un membre. Cette symétrie, on peut en trouver l'origine dans le rapport de ressemblance du stade du miroir. On a aussi besoin d'une différenciation pour se sentir unique. Cela provient du moment où l'enfant, grâce à un tiers (le père, ou le langage de la mère) se distingue de l'image de son corps.

 

Il existe donc un besoin double : ressembler (à des normes) et se différencier.

 

 

L'éprouvé corporel dans la douleur

Douleur : atteinte destructrice dans l'organisme, éprouvé vital;

Souffrance : atteinte dans son unité vivante. Expérience psychique de la douleur.

 

La douleur est toujours une interrogation sur soi. Mais il y a plusieurs réactions possibles: dégradation intolérable, honte. Ou alors exaspération, responsabilité rejetée sur autrui. Ou bien encore régression, résignation en se croyant intentionnellement atteint, repli sur soi entraînant le désespoir, la dépression voire le suicide. Il y a aussi utilisation de la douleur pour obtenir des bénéfices, avec:

Dans tous les cas, la douleur est un moyen de communiquer, de dire quelque chose qui ne peut être dit autrement. Elle peut être un intermédiaire entre le soignant et le soigné, l'objet transitionnel de cette relation. La douleur peut aider à retrouver une unité corporelle.

 

 

Signification des habitudes psychomotrices

 

Instabilité psychomotrice

 

Portrait type de l'instable moteur: ne tient pas en place. Humeur changeante, coléreuse et souvent opposante. N'arrive pas à se fixer sur une tâche. Difficultés d'expression. Relations instables, changement continuel d'identifications.

Face à un tel déchaînement moteur, il faut proposer un milieu calme favorisant une relation affective continue. Ces personnes se sentent en général mal-comprises, mal-aimées.

 

Les tics  (≠ les habitudes)

 

Geste soudain, involontaire et absurde. Caricature répétitive sans finalité apparente. Le tic est l'aveu d'un conflit intérieur qui ne veut pas s'avouer. Il exprime l'ambivalence entre quelque chose qui veut s'exprimer et quelque chose qui inhibe cette expression. Le tic est l'équivalent symbolique et moteur d'un message sexuel ou agressif. De même que pour le rougissement, la personne entrevoit une explication d'ordre sexuel ou agressif dans le regard de l'autre, et ressent la honte de cette pensée.

 

Onchophagie  (se ronger les ongles)

 

Il faut considérer les deux aspects que sont le plaisir et la punition:

 

 

 

Liens utiles:

attachement;

thérapie de l'enfant;

conduite pathologique;

dictionnaire de psychologie;

psychose: définition, pathologie et soin.

 PSYCHIATRIE INFIRMIÈRE : COURS DE PSYCHOLOGIE

Intervention orale de Mme Huguet, mars 1985.

Écrit, mis à jour par Mr Dominique Giffard

pour le site "Psychiatrie Infirmière" : 

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/,

références et contact e-mail.

 

bibliographie

 

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