|
dépression endogène
dépression exogène
Définition de la dépression
C'est une maladie mentale caractérisée par une modification profonde de
l'état thymique, de l'humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance
morale et du ralentissement psychomoteur. La dépression s'accompagne
généralement d'anxiété, et entretient chez le patient une impression
douloureuse d'impuissance, de fatalité désespérante, de ruminations à thème
de culpabilité, d'indignité, d'auto- dépréciation... Tout cela peut le
conduire à envisager le suicide et parfois à le réaliser (accès
au dossier "tentatives de suicide").
Distinction entre "endogène", "exogène" et "dépression narcissique"
C'est dans la forme mélancolique, dite "endogène", que la douleur morale est la plus intense (accès au dossier "mélancolie"). La perte de l'estime de soi et le désir de disparaître peuvent entraîner des idées suicidaires que seule l'inhibition empêche alors de mettre en acte. Certains traitements antidépresseurs présentent justement le danger de lever cette inhibition avant d'agir sur l'état thymique. La forme mélancolique, qui est un des versants de la psychose maniaco dépressive (accès au dossier "psychose maniaco dépressive"), peut s'accompagner de troubles neuro-végétatifs et somatiques comme l'anorexie, les troubles du sommeil...
L'autre forme de dépression, la dépression névrotique ou "exogène" revêt des aspects cliniques variés mais dont l'intensité est relativement moins grande. Les idées de suicide y sont cependant fréquentes, présentant l'aspect d'une quête affective inassouvie ou d'un sentiment d'échec. L'anxiété, l'asthénie ou la fatigue générale sont parfois la seule manifestation symptomatique (accès au dossier "dépression").
Notons aussi pour information un type particulier de dépression chez des patients état-limite, sans interdits ni sans culpabilité, spécifique à la psychopathie. C'est la dépression narcissique du psychopathe (accès au dossier "psychopathie"). Voir ici la distinction entre "psychose, état-limite et névrose".
Étude psychanalytique
La mélancolie peut se comparer à un travail de deuil qui n'arrive pas à s'accomplir (accès au dossier "travail de deuil"). Le Moi, au cours de la dépression, va s'identifier à l'objet perdu, prenant à son propre compte les sentiments ambivalents d'amour et surtout de haine vis à vis de cet objet. Le dépressif va alors affronter une perte imaginaire en s'adressant à lui-même les reproches et l'agressivité destinés normalement à l'objet perdu.
"L'ombre de l'objet tomba ainsi sur le Moi, qui put alors être jugé par une instance particulière comme un objet, comme l'objet abandonné. De cette façon, la perte de l'objet s'était transformée en une perte du Moi, et le conflit entre le Moi et la personne aimée en une scission entre la critique du Moi et le Moi modifié par identification". Sigmund Freud, "Deuil et mélancolie".
- Larousse, Dictionnaire de Psychiatrie -
Accès au dossier "Freud: définitions et théories".
- http://psychiatriinfirmiere.free.fr/ - "Formation" -