sommeil    - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

 FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT

 

le sommeil

 

 

 

On a longtemps cru que le sommeil était principalement une fonction passive, un état d'abandon reposant pour l'organisme et le cerveau, une sorte de mort provisoire. En 1918 un neurologue a pour la première fois utilisé un électroencéphalogramme et a découvert des structures propres au sommeil. Dès lors, le sommeil devient un système actif différent de la veille.

On s'aperçoit aussi que l'activité onirique du rêve se distingue à la fois de la veille et du sommeil de manière radicale.

 

Pour atteindre le sommeil, il faut une position de repli physique, une condition de chaleur, une mise à l'écart des excitations sensorielles et psychiques (avec un désinvestissement total du monde environnant).

 

Dans la veille active, l'influx nerveux est facilité, transmis au maximum. Les ondes du cerveau sont dénommées "bêta",  aux tracés plats et rapides (30 à 50 par seconde). Puis un stade intermédiaire, avant le sommeil ou quand on somnole, ou encore pendant la relaxation, est caractérisé par des ondes "alpha". Durant cet état on peut ressentir des sensations hallucinatoires visuelles ou auditives.

 

 

Stades du sommeil

Tous ces stades constituent un cycle. Il y en aura plusieurs au cours d'une période de sommeil, avec une moyenne de 4 à 6 par nuit.

Le premier cycle dure de 90 à 120 minutes. Les cycles suivants sont de plus en plus courts. Le sommeil paradoxal représente 20 % du temps d'un cycle.

 

La fonction du rêve est de pouvoir tout faire, mais de façon mentalisée.

Le passage à l'acte du somnambule est une preuve d'angoisse, en mentalisant. Le somnambule ne supporte pas de rêver.

Le fœtus est presque continuellement dans une phase aux ondes "alpha".

 

Troubles du sommeil

 

 

Chez l'enfant : le sommeil répond à un besoin rythmique fondamental, dont le but est un accomplissement narcissique. La mère étaye la fonction de gardien du sommeil, surtout durant les 6 premiers mois. Tout trouble du sommeil a comme signification un déséquilibre dans la dualité mère/enfant. Si le sommeil manque, la mère n'étaye pas, n'est plus existante en tant que pare-excitation. Le Moi de la mère ne soutient plus le Moi de l'enfant. Très souvent ce n'est pas un symptôme isolé chez l'enfant. Le rythme du sommeil correspond à un couple "Satisfaction/Insatisfaction" (ou "endormissement/réveil").

 

Chez l'adolescent : leurs rêves sont très transparents. Ils ont un impact pulsionnel très fort, très souvent dirigé vers la sexualité, et avec un fort contenu oedipien. Le difficile passage à l'âge adulte est révélé par le contenu du rêve de manière très claire.

 

Chez l'adulte: en moyenne, sa nuit doit durer 8 heures.

Caractéristiques d'un "bon" dormeur : endormissement rapide (8 mn), peu de réveils nocturnes et non mémorisés, 20 % de sommeil paradoxal (moins de 18 % est un signe d'insomnie).

Peuvent favoriser l'insomnie : les excitants, le bruit, l'angoisse, le surmenage, le stress, les rythmes de travail. Les tranquillisants sont très nocifs pour le rêve.

 

Depuis le début des années 2000, le nombre d'insomniaques sévères en France est estimé à 10% de la population, consommant 68 millions de boîtes de somnifères par an. Sont particulièrement concernés les jeunes, les adolescents et les personnes âgées.

 

 

Les cliniques du sommeil

 

 

Elles existent en France depuis le début des années 1980. La première chose que l'on y fait est un sevrage des barbituriques. Le but de la cure est de synchroniser les périodes de veille et celles de sommeil. On apprend aux gens à investir leur sommeil, et à y trouver du plaisir. Il s'agit de rétablir le sommeil comme un besoin et comme un plaisir.

 

On emploie aussi la relaxation pour libérer les défenses qui empêchent l'endormissement.

 

Il y a aussi la thérapie comportementale, où la vie du dormeur est organisée autour du sommeil (pas de stress, ni de stimulations trop fortes, sans frustrations).

 

 

 

Liens utiles:

 PSYCHIATRIE INFIRMIÈRE : COURS DE PSYCHOLOGIE

Intervention orale de Mme Huguet, novembre 1985.

Écrit et mis à jour par Mr Dominique Giffard

pour le site "Psychiatrie Infirmière" : 

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/,

références et contact e-mail.

 

bibliographie

 

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