confusion mentale  - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

 FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT

 

confusion mentale

 

 

 

 

Définition de la confusion mentale

 

Des maladies endocriniennes peuvent entraîner des symptômes psychiatriques. La confusion mentale est un syndrome qui peut être d'origine toxique, infectieuse, traumatique ou émotionnelle.

 

La confusion mentale est un état pathologique dans lequel les pensées du sujet sont brouillées, désordonnées. On observe une désorientation dans l'espace et le temps, une obnubilation psychique, des troubles de la mémoire. Le malade ne reconnaît plus ses proches, ne sait pas où il se trouve et présente un air égaré.

 

Un tableau de confusion mentale associe:

  1. un amoindrissement de la vigilance allant de l'obnubilation légère à la torpeur;

  2. une désorientation dans le temps et dans l'espace;

  3. une amnésie de fixation laissant ensuite une lacune mnésique;

  4. un onirisme avec hallucinations terrifiantes;

  5. un syndrome de déséquilibre biologique qui conditionne le pronostic vital.

 

Clinique

 

Phase de début : la pathologie s'installe le plus souvent de façon progressive. On remarquera d'abord les céphalées, les troubles du sommeil dont l'insomnie avec réveil en pleine nuit, les troubles des conduites alimentaires et les troubles de l'humeur... etc.

 

Phase d'état : le malade est dans un état d'hébétude, semble absent. Il reste figé, mutique, puis de temps en temps s'agite. Il y a dans le tableau qu'il présente une notion de perplexité, d'anxiété voire d'angoisse. La confusion est marquée par l'obnubilation de la conscience, traduite par un ralentissement des processus intellectuels. Le malade ne se reconnaît pas dans le miroir.

 

Le signe fondamental est la désorientation temporo- spatiale. Présence aussi de troubles mnésiques, de fixation (les faits récents ne sont pas intégrés), d'évocation des faits anciens.

 

L'onirisme est une expérience délirante et hallucinatoire, très fluctuante. L'adhésion du malade est complète. On aura souvent des thèmes professionnels, ou terrifiants, ou érotiques.

 

Les signes organiques comprendront une hyperthermie (avec déshydratation, vomissements...), des signes neurologiques (réflexes vifs et répétés), des troubles du tonus (rigidité globale de l'ensemble des muscles), des tremblements (fins ou non), des signes biologiques traduisant la déshydratation (hématocrites, acidocétose, hypokaliémie).

 

Évolution : elle est fonction du terrain et de l'étiologie. En général, le syndrome confusionnel disparaît quand la cause organique est guérie, et l'équilibre hydroélectrique refait. Il pourra subsister un élément onirique non critiqué. Notons un risque de mort possible.

 

 

Formes cliniques

 

Formes symptomatiques : ce sont les formes confusionnelles ayant un symptôme prévalent. On pourra avoir une forme dépressive (mélancolie), une forme agitée (manie, delirium tremens...), une forme neurologique comme le syndrome de Korsakoff.

 

Forme évolutive : le délire aigu (ou syndrome confusionnel malin) est une forme rare mais grave, touchant principalement les femmes entre 20 et 50 ans. Le syndrome confusionnel est typique mais une triade biologique gravissime vient s'y rajouter, comprenant déshydratation (oligurie), hyperthermie à 40° et hyperazotémie. Dans la phase d'état on note de l'agitation ainsi qu'un refus total de toute alimentation (sitiophobie). Le traitement est une réanimation avec seulement une chance sur dix d'en réchapper. Chez les patients psychotiques, la maladie survient sans cause connue.

 

Étiologie des états confusionnels : notons les toxiques comme alcool, éther, opiacées, plomb, certains neuroleptiques incisifs, les causes infectieuses (infection urinaire, pneumopathie...), les maladies endocriniennes, les perturbations du système nerveux central (traumas crânien, tumeurs du cerveau, épisodes post épileptiques... etc.).

 

 

Traitement

 

Le traitement consistera en premier par l'hospitalisation du patient en service psychiatrique pour effectuer un bilan et une réhydratation: la lumière doit rester allumée, et les soignants devront autant que possible rester les mêmes durant les 2 ou 3 jours de la confusion.

 

Contre l'angoisse, on pourra être amené à prescrire de l'Équanil®. Prescription aussi de neuroleptiques. Suivi de la réhydratation.

 

 

 

Liens utiles:

 PSYCHIATRIE INFIRMIÈRE : PSYCHOPATHOLOGIE ADULTE

Transcription de l'intervention orale de Mr Bon en février 87.

Écrit et mis en forme par Mr Dominique Giffard

pour le site "Psychiatrie Infirmière" : 

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/,

références et contact e-mail.

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bibliographie

 

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