lettre du RPH 14/10/2007  

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ignorance ou malveillance envers la psychanalyse ?

 

 

 

 

Les brèves de "La lettre du RPH" du 14 octobre 2007.

Article paru dans le site "rphweb.net",

écrit par Fernando de Amorim.

 


"A l’arrivée du nouveau gouvernement, le
RPH (Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital) n’a pas manqué d’écrire au Président de la République, à son premier ministre et à sa ministre de la santé pour souligner l’importance du rôle de la psychanalyse dans l’abord des problèmes de santé mentale de notre société. Sous l’autorité de Roselyne Bachelot, actuelle ministre de la santé, l’INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé) lance une campagne d’information sur la dépression, intitulée "La dépression, en savoir plus pour en sortir", avec pour objectif de faire connaître cette maladie "qui empêche de vivre" (Le Quotidien du médecin, n° 8234).

 

Il faut savoir que l'INPES a comme principal partenaire le ministère de la santé. Or, aucun appel à la psychanalyse n’a été fait: pas un psychanalyste, pas une école psychanalytique n’a été sollicité pour prêter main forte dans cette bataille livrée contre une souffrance psychique parmi les plus dérangeantes pour la vie et l’avenir de la nation ("Trois millions de dépressifs", selon "Le Quotidien"). Les psychanalystes, qui sont engagés avec le social depuis le début des années 50 en France, sont tenus éloignés de cette question cruciale. Ignorance ou malveillance envers la communauté psychanalytique? Il est fondamental et urgent que le ministère de la santé puisse corriger le tir de cette action en conviant les psychanalystes à participer à ce projet. Dans l’intervalle, ce sont les généralistes qui, une nouvelle fois, trinquent puisqu’ils sont au front de la clinique.

 

La preuve par les chiffres: selon "Le Quotidien",

  • 55% des dépressifs frappent à la porte d'un généraliste;

  • 33% s’en remettent à un psychiatre;

  • moins d’un sur cinq à un psychologue;

  • 14% se rendent dans un CMP;

  • 6% dans un hôpital;

  • et 5,5% aux urgences.

 

Il est tout à fait injustifié que l’État ait exclu les psychanalystes des problèmes liés à la société, et qu’une institution soutenue par des fonds publics, s’occupant des questions liées à la santé des français méconnaisse ainsi la psychanalyse.

 

Aussi, le RPH demande à madame le ministre de prendre en considération la validité de la clinique psychanalytique française et d’avoir le courage de faire une place dans cette campagne aux psychanalystes qui en feraient la demande. Je propose aussi l’organisation d’un colloque, d’ici un an ou deux, pour que toutes les institutions et associations qui participent à cette campagne aujourd’hui, puissent, preuve à l’appui, rendre compte de leur méthode de prévention, d’éducation et de soins de la population française au regard de la santé. Cela vaut pour la dépression aujourd’hui mais aussi pour n’importe quelle action légitime du ministère de la santé concernant la santé des français demain."

 

Fernando de Amorim, membre du RPH (réseau pour la psychanalyse à l’hôpital),

directeur du SETU (service d’écoute téléphonique d’urgence),

et de la CPP-IX (Consultation publique de psychanalyse – Paris IXe).

 

 

Compléments d'informations:

 

 

 

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MAJ 18.02.12