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 LE COURRIER EST RELEVÉ CHAQUE SEMAINE

 

ANALYSE DE LA POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE:

 

LA FRANCE SE SABORDE !

 

FUTURS SOIGNANTS

INFIRMIERS

PATIENTS

QUELS SOINS ?

QUELLE FORMATION ?

INFORMATION POUR LES SOIGNANTS QUI DÉCIDENT DE SE FORMER A LA PSYCHIATRIE. INFORMATION POUR LES INFIRMIERS DIPLÔMÉS APRÈS LA RÉFORME DE 1992. INFORMATION POUR LES PATIENTS, LEURS FAMILLES ET LES FUTURS USAGERS DE LA PSYCHIATRIE. D'HIER A AUJOURDHUI, CE QUI A CHANGÉ DANS LES SERVICES DE PSYCHIATRIE. L'ÉQUIPE INFIRMIÈRE N'EST PLUS FORMÉE AUX SOINS PSYCHIATRIQUES.

 

 

 INFORMATION POUR LES PATIENTS, LEURS FAMILLES 

 

 ET LES FUTURS USAGERS DE LA PSYCHIATRIE 

 

 

 

 

 

Nous sommes au regret de vous informer qu'une décision politique appliquée en 1992 a supprimé la formation d'infirmiers et d'infirmières de secteur psychiatrique. Cette formation n'a pas été remplacée et ce sont désormais des infirmiers non-spécialisés qui sont régulièrement embauchés en psychiatrie. Ils remplacent petit à petit les infirmiers spécialisés partant à la retraite ou quittant un emploi au sein duquel le savoir psy et la technique relationnelle ne sont plus reconnus. Depuis qu'il n'existe plus de formation spécifiquement adaptée à l'exercice du métier d'infirmier psychiatrique, tout infirmier généraliste peut légalement venir travailler en psychiatrie sans avoir eu cette formation de 3 ans aujourd'hui disparue. Si certains ont le courage d'entreprendre une formation personnelle, beaucoup ne le font pas, par ignorance ou par manque de temps.

 

 

 

 

information, analyse et conséquences pour la psychiatrie

 

Le ministère de la santé (mais de quelle santé parle t'on, de la santé économique?) supprime en 1992 la formation spécialisée des infirmiers de secteur psychiatrique. Il a auparavant divisé par deux le nombre des nouveaux psychiatres sortant de fac, annulé en 1986 la spécificité psychiatrique de leur internat, encouragé l'industrie pharmaceutique anglo-saxonne à remodeler profondément le contenu des formations universitaires qui ne retiendront désormais qu'une vision mercantile d'un soin principalement médicamenteux, comportementaliste et à base d'électrochocs.

Parallèlement, le gouvernement a introduit des critères de rentabilité dans la gestion des services, et les médecins psychiatres deviennent alors des gestionnaires économiques; leur nouvelle formation, de culture nord-américaine, se prête étonnamment bien à ce nouveau rôle. Une grande campagne d'instruction est lancée dans les hôpitaux français, proclamant, et ce n'est pas un hasard, que le patient est un client...

 

Saccage et destruction des formations médicales et infirmières en psychiatrie: nourries de théories analytiques et de pratiques relationnelles, elles n'ont plus leur place dans le monde ultra-libéral et fortement simpliste voulu par les décideurs politiques et économiques. Les anciennes formations étaient les héritières directes des idées humanistes expérimentées dans quelques lieux de soins, dont l'hôpital de St Alban depuis la seconde guerre mondiale. Ce qu'on leur reproche: former les soignants dans une réflexion individuelle, une écoute pluridisciplinaire, et une remise en cause (personnelle, familiale ou sociale), toutes choses jugées économiquement inutiles, voire hiérarchiquement contre-indiquées.

 

Le patient est devenu client, l'hôpital  intègre les lois du marché. La maladie mentale ne doit être appréhendée que sous un aspect organique, ce qui dédouane l'environnement culturel et social, et autorise les laboratoires pharmaceutiques à imposer une réponse médicamenteuse pour chaque pathologie, leur permettant de vendre toujours plus de médicaments.

Les Instituts de Formation en Soins Infirmiers et les facultés de médecine forment désormais pour la psychiatrie un personnel destiné aux soins généraux. Les soignants n'apprennent plus à (se) poser des questions mais à obéir (pour les infirmiers) et à prescrire des médicaments et ordonner (pour les médecins). La hiérarchie médicale hospitalière s'impose en psychiatrie.

Les jeunes professionnels qui veulent faire valoir leur point de vue personnel concernant le choix d'une thérapie ou le déroulement d'un soin, doivent lutter à la fois contre la formation qu'ils ont eu et contre la hiérarchie qu'ils ont. Il faut reconnaître ici le courage qu'ont beaucoup d'infirmiers à s'y risquer, et c'est tout à leur honneur!

 

Le site "psychiatrie infirmière" met à la disposition des patients, de leurs familles et de leurs proches un dossier répondant aux principales interrogations soulevées lors d'une hospitalisation psychiatrique, ainsi qu'une présentation très détaillée des pathologies et thérapies en psychiatrie et pédopsychiatrie.

 

 

En pédopsychiatrie, le problème est le même

 

La réforme dans la formation des pédopsychiatres d'une part, qui doivent suivre l'internat de médecine et se spécialiser ensuite, et dans celle des infirmiers d'autre part, à qui on a supprimé la spécificité d'une filière psychiatrique, favorise et amplifie la médicalisation du soin et le recours aux drogues en psychiatrie de l'enfant.

D'autre part, sous couvert de faciliter l'épidémiologie et la communication entre professionnels, a été mise en place une classification internationale des troubles mentaux en pédopsychiatrie (idem pour la psychiatrie adulte). Dictée par les anglo-saxons, cette classification reprend essentiellement la vision simpliste que l'Amérique du Nord a du soin, de la maladie et du malade mental. Imposée de force en France, sans concertation avec les principaux intéressés que sont les patients et leur famille, elle heurte violemment les conceptions humanistes et sociales de notre système de santé.

 

 

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/  -  "Analyse"  -


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Avis important

 

 

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