sismotherapie - electrochoc - electroconvulsivotherapie  

 

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LA SISMOTHERAPIE

ou SISMOGRAPHIE

ou ELECTROCHOC

ou ELECTROCONVULSIVOTHERAPIE

 


 

 

 

" ide libérale une patiente me pose la question suivante: son mari, hospitalisé, souffre de troubles psychiatriques et cette famille se voit proposer un traitement par sismographie pour son mari, pouvez me renseigner sur cette méthode de traitement , ses indications, avantages et inconvénients. Merci d'avance. "

Dossier témoignage, courrier n° 59

 


 

 

"sismothérapie": emploi de l'électricité pour traiter certains troubles mentaux.

Le terme "d'électrochoc" a une connotation très négative. Il a été remplacé par celui de sismothérapie (on trouve aussi le terme d'électro - convulsivothérapie ou ECT).

Son image péjorative est essentiellement émotionnelle: elle est liée à la notion même d'électricité que le premier réflexe associerait plutôt à la torture et à la mort...

La sismothérapie ne se pratique qu'avec le consentement du patient et son accord signé (voir en bas de page l'article de loi sur les droits du malade). Elle permet de déclencher, sous anesthésie générale, une crise de grand mal épileptique. On l'obtient en faisant passer pendant un très court instant (quelques dixièmes de secondes) un courant électrique dans le cerveau du patient endormi. Auparavant, celui-ci a été curarisé et anesthésié: le curare pour éviter les éventuels traumatismes ostéoarticulaires liés aux convulsions, et l'anesthésie générale (rapide et peu profonde) pour atténuer l'angoisse (accès au dossier "angoisse").
Le voltage employé dépendra du patient et de la séance, le but étant d'obtenir la crise.
Comme pour toute anesthésie générale, la séance se fera sous surveillance constante. Au terme de celle-ci, le patient est transporté en salle de réveil, ou bien demeure dans la même salle si celle-ci est spécialement prévue pour cela.

Les contre- indications sont d'une part celles liées à l'anesthésie, et d'autre part les problèmes cardiaques et neurologiques, que l'anesthésiste devra repérer et évaluer lors de la consultation préalable.


Dans les effets indésirables, notons  la survenue fréquente de pertes de mémoire, dès les premières séances mais se résorbant rapidement pour disparaître quelques semaines après. Néanmoins, chez certains sujets a persisté une amnésie de la cure elle-même.
Immédiatement après la séance, il pourra aussi y avoir des céphalées, des nausées... tous ces inconvénients disparaîtront dans les heures qui suivent.

Comment ça marche ? 

Il existe plusieurs théories: parmi les théories organicistes, certaines fondent leurs explications sur une modification de la sensibilité des récepteurs post - synaptiques alliée à une transformation au niveau des neuromédiateurs... D'autres y voient une influence sur un centre responsable de l'humeur, dans les structures diencéphaliques...
Parmi les théories analytiques, il sera question de pulsion de mort détournée, de mort vécue et vaincue, ou encore de régression...
Qu'elle que soit l'explication avancée, ce traitement devra toujours s'intégrer à une prise en charge globale de la personne.

Indications :
- En première intention, il s'agira principalement d'un traitement de la mélancolie (mélancolie stuporeuse, mélancolie délirante, mélancolie anxieuse) sur laquelle les effets sont très rapides, beaucoup plus que par les antidépresseurs par exemple, ce qui a son intérêt en cas d'urgence suicidaire (accès aux dossiers "P.M.D." et "mélancolie"). Elle pourra aussi venir palier à une contre-indication médicamenteuse dans un traitement antidépresseur (accès au dossier "dépression").
- En seconde intention, la sismothérapie sera utilisée pour d'autres pathologies en remplacement de thérapeutiques contre-indiquées ou inefficaces. Son pourcentage de succès sera alors plus minime: dans des épisodes catatoniques de la schizophrénie (accès au dossier "schizophrénie"), des psychoses puerpérales (
accès au dossier "psychose puerpérale"), des états maniaques... ou en cas de grossesse (pour éviter les effets tératogènes des médicaments), chez la personne âgée (intolérance aux médicaments).

La cure comporte généralement de 8 à 12 électrochocs à raison de 2 ou 3 séances par semaine

 


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LOI n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, parue au Journal Officiel N° 54 du 5 Mars 2002 à la page 4118 (accès au dossier "droits du malade et du patient hospitalise").

Chapitre II "Droits et responsabilités des usagers", article L. 1111-4:

« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.
« Lorsque la personne est hors d'état d'exprimer sa volonté, aucune intervention ou investigation ne peut être réalisée, sauf urgence ou impossibilité, sans que la personne de confiance (accès au dossier "la personne de confiance") prévue à l'article L. 1111-6, ou la famille, ou à défaut un de ses proches ait été consulté.


 

 

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