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CAMISOLE DE FORCE ET CONTENTION


bonjour. Étudiant en psychologie je dois rendre un travail sur la camisole de force et la contention en psychiatrie. Pourriez-vous me préciser si cela est encore utilisé, et si oui, dans quelles conditions l'appliquez-vous, pour quelles pathologies et dans quel cadre thérapeutique? Je vous remercie d'avance pour les informations que vous m'apporterez.

 

Dossier témoignage, courrier n°141 

 

 


 

 

Introduction :

 

La contention en psychiatrie renvoie à une notion d'urgence et de passage à l'acte (accès au dossier "passage a l'acte"). La demande manifeste formulée par le patient, qu'il en ait conscience ou non, fait appel à une réponse qui ne peut être différée quel que soit le diagnostic posé ultérieurement par le thérapeute. Si en moyenne, 20 % des urgences psychiatriques correspondent à des décompensations d'affections psychiatriques chroniques comme les psychoses (accès au dossier "psychose") ou les troubles de l'humeur, le reste, soit 80 %, relèvent de pathologies réactionnelles pouvant mettre en jeu le pronostic vital comme les tentatives de suicide (accès au dossier "tentative de suicide"), l'alcoolisme (accès au dossier "alcoolisme"), les détresses psychosociales et les conduites pathologiques (accès au dossier "conduites pathologiques").


Important :

Les méthodes de contention et
d’isolement représentent une réduction significative de la liberté de la personne, et nécessitent un cadre médical, législatif et institutionnel. Il est important de rappeler que ces mesures doivent rester thérapeutiques et relationnelles, et ne jamais devenir répressives ni punitives. 


Rappels :

 

Mesures d’isolement sans contention
L’isolement représente une limitation de l’espace d’évolution du patient et de ses contacts relationnels, sans entrave de ses mouvements corporels.

Mesures de contention sans isolement
La contention n’est pas une pratique exclusivement psychiatrique puisqu’elle est utilisée aussi bien en gériatrie qu’en réanimation, en orthopédie comme en maternité ("empaquetage" des nouveau-nés pour les rassurer et leur permettre de s'endormir).
Dans la prise en charge des troubles mentaux, et en particulier des troubles du comportement, cette mesure coercitive est vécue comme l’héritière d’une psychiatrie asilaire aujourd’hui décriée. Mais au-delà des controverses, la contention reste encore une nécessité thérapeutique dans certaines situations d’urgence et de dangerosité.


Définition :

La contention d’un patient se définit comme la limitation de son autonomie et de ses mouvements au moyen d’un procédé mécanique. C’est à la fois une réponse et une prévention de ses conduites dangereuses. La contention ne limite pas les contacts relationnels du patient.

 

N’est pas considéré en psychiatrie comme relevant de la contention :

 

Méthodes employées :

La contention pourra se faire au moyen de larges ceintures à bracelets pour les membres, associées à une sangle abdominale fixée au lit. Elle pourra aussi être exercée par une camisole emprisonnant les bras du patient mais lui laissant l’autonomie de la marche. Enfin il pourra s’agir de draps noués autour du torse et des membres, maintenant la personne à son fauteuil ou à son lit. Cette dernière méthode, qui présente des risques réels d’étranglement, n’est utilisée que de façon ponctuelle et sous une surveillance constante.

Indications et contre-indications :

 

La contention est un acte thérapeutique appliqué dans les cas suivants:

Les contre-indications sont l'utilisation de la contention comme punition, répression, ou dans une recherche de confort du service aux dépens du patient.

Les contre-indications somatiques regroupent les pathologies cardiaques, respiratoires, circulatoires, ou traumatiques incompatibles avec le maintien dans la position contenue.

Les complications possibles sont les troubles du rythme cardiaque, la déshydratation, les lésions dues aux efforts du patient pour se dégager.

 

De tout ceci, il ressort que la contention doit rester une mesure exceptionnelle, de dernière intention, systématiquement associée aux autres techniques de prise en charge (relationnelles, psychothérapeutiques et chimiques), et qui sera interrompue dès que possible.

 

 

Prévention de la violence à l'hôpital:

 

L' indication de contention intervient après qu'ait été mis en place un programme de prévention de la violence ou de la rupture du soin. Ce programme doit reconnaître les signes avant-coureurs du passage à l'acte et permettre ainsi d'appliquer toutes les alternatives à la contention.

 

 

Moyens utilisés pour prévenir la violence (recommandations de l'AHQ, de l'APA et de l'ANAES):

 

Prescription de la contention (recommandations de l'AHQ, de l'APA et de l'ANAES, protocole de contention CPOA):

 

Recommandations pour la procédure (sources AHQ, APA et ANAES, protocole de contention CPOA):

 

Recommandations pour la surveillance (sources AHQ, APA et ANAES, protocole de contention CPOA):

 

Bibliographie :

 

Halopsy n° 20 de janvier 1999, P. Genest: "Passage à l'acte et psychose".

Nervure avril 2003, A. Braitman et M.J. Guedj: "Mesures de contention sans isolement".

Soins psychiatrie n°168 d'octobre 1994: "le passage à l'acte".

 

 

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bibliographie

 

 

 

 

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