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THERAPIE  ORGANICISTE (extraits)

 

 

Définition

 «Les comportements pathologiques ont un support biologique et résultent d’un disfonctionnement du cerveau».

D’abord dans les années 30, puis surtout avec la naissance de la chimiothérapie en 50, il y a eu émergence de ce mouvement, avec pratique des lobotomies, électrochocs (accès au dossier "electrochoc") et chimiothérapies. Les abus de ces méthodes ont discrédité quelque-temps cette pratique psychiatrique, qui renaquit au début des années 80 dans les pays anglo-saxons, puis dans les années 90 en France.  Désormais les électrochocs se nomment pudiquement sismothérapie ou Electro-Convulsivo-Thérapie (ECT), et les laboratoires pharmaceutiques les imposent à des équipes de plus en plus dociles (accès au dossier "histoire de la psychiatrie infirmiere").

La force d’expansion de la thérapie organiciste est à la mesure de la puissance financière étalée par les laboratoires pharmaceutiques: on n’a jamais autant vendu de médicaments psychiatriques en France que depuis ces dernières années (psychotropes, antidépresseurs, anxiolytiques…)! Le soin par le médicament et la machine, caractéristique du rapport entretenu entre le patient et l'hôpital général, s'étend désormais aux hôpitaux psychiatriques et à leurs équipes: infirmiers sans formation spécifique, médecins sensibilisés aux méthodes anglo-saxonnes ultra-libérales... La psychiatrie publique française se déshumanise et se soumet. Lire à ce sujet le témoignage du Dr COURTIAL.

L’attrait de la thérapie organiciste est à rechercher dans la rapidité apparente du traitement: le patient reste relativement moins longtemps hospitalisé (l'économie est à court terme), il emmène et consomme chez lui ses médicaments (intérêt financier des laboratoires pharmaceutiques, fermeture de lits d'hospitalisation), et redevient théoriquement apte à travailler en peu de temps (vision spécifiquement mercantile de la maladie et du malade).

L’expérience montre cependant que les traitements sont mal pris, ou ne sont plus pris à domicile (lire à ce propos l'article de "Sciences et Avenir": "les psychotropes sont mal utilisés" en France); On tente d'y remédier par des "injections-retard" pratiquées à intervalles réguliers de 2, 3 ou 4 semaines.

L'expérience montre aussi des patients trop souvent maintenus à bout de bras dans la société, incapables d’activité relationnelle sociale ou professionnelle, alors qu'ils ne sont pas assez contenus par l'institution, la société ou le voisinage. C'est là une source d'angoisse et/ou de violence de plus en plus difficile à gérer.

Lire l'article du Pr ZARIFIAN, dénonçant le "quiproquo fondamental de la psychiatrie biologique".

 

 

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