phobie nevrose phobique       - formation pour Infirmier de Secteur Psychiatrique - cours de Mr Giffard -

 FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT

 

PHOBIE  et  NÉVROSE  PHOBIQUE

 

 

La névrose phobique (syndrome) est à différencier de la phobie (symptôme).

 

La phobie est une peur liée à la menace de surgissement d'un Objet ou d'une situation, chargés électivement (tel Objet et non tel autre) d'actualiser une expérience d'angoisse. C'est une mesure défensive. La phobie est élective, irrationnelle et tenace.

 

La névrose phobique est un syndrome avec angoisse. C'est contre cette angoisse que se développent de façon privilégiée les mécanismes de défense et évitements phobiques.

 

 

Sémiologie

 

Il faut distinguer la phobie de l'adulte, portant sur la situation, de la phobie de l'enfant, portant sur l'Objet. L'élément phobogène est spécifique à chaque sujet. L'angoisse, source du symptôme, est déplacée sur un Objet extérieur. Ainsi, face à cette problématique existe une conduite: "l'évitement". Il y a secondairement "la réassurance" à travers l'emploi d'un Objet contra-phobique, comme par exemple le petit chien qu'on promène et qui permet de traverser les places désertes.

 

 

Chez l'adulte

 

Phobies de situation

 

Phobies d'impulsion

 

Phobies cas limites

 

Chez l'enfant et l'adolescent (pour information)

 

Les phobies de l'enfant sont extrêmement fréquentes. Elles peuvent resurgir sous forme de symptômes à l'âge adulte. On les classe en fonction de l'âge.

 

Phobies préscolaires

 

Phobies d'âge scolaire

 

Phobies de l'adolescence

 

Personnalité du phobique

 

Ce sont des gens qui ont peur d'avoir peur. Cela confine très souvent à l'isolement, la timidité, le mal-être. Ils laissent les évènements choisir à leur place, craignant ce qu'il pourrait résulter de leurs choix. Ça peut aussi amener au qui-vive, en évitant toute confrontation à l'autre sexe, pour ne pas rejouer le problème de la castration vécu pendant l'œdipe. C'est parfois un défi permanent, avec par exemple la peur des examens quand les situations choisies en imposent beaucoup. C'est une fuite en avant, avec réinvestissement narcissique continuel. Tout le comportement du malade phobique consiste à conjurer l'angoisse en évitant l'Objet phobique (chiffre 13 par exemple), ou en se tournant vers un Objet rassurant. Le mécanisme causal de cette névrose est un conflit inconscient. Le sujet a peur de ses pulsions, auxquelles il substitue un Objet "dérisoire". C'est parce qu'il ne peut pas les assumer et aussi pour nier leur réalité qu'il déplace son angoisse sur un Objet symbolique. Ainsi tel malade qui lutte contre ses tendances auto-érotiques aura réussi à reporter son anxiété sur les boutons de vêtements par exemple, et l'emprise de sa phobie sera à la mesure de sa lutte interne.

 

 

Conditions de survenue

 

Il y a toujours une notion d'antécédent dans l'enfance et surtout dans l'adolescence. Ce sont des jeunes qui ont beaucoup d'angoisse à sortir de chez eux, à se confronter à l'autre, à toute réactivation du conflit œdipien. Les occasions de survenue sont les modifications statutaires du sujet, un cap à franchir. Se manifeste alors, de façon fugace, le symptôme phobique.

 

Le bénéfice primaire est de l'ordre de l'inconscient (paralysie, tétanie...);

Le bénéfice secondaire est d'ordre plus conscient (entourage d'amis...).

 

Il peut ensuite y avoir une réapparition, de manière plus fixée, de tel ou tel symptôme.

L'angoisse précède le refoulement. Le retour du refoulé contraint le Moi à utiliser, de façon moins économique, une solution qu'est le déplacement sur un Objet extérieur, porteur d'angoisse. Désormais l'angoisse paraîtra extérieure au sujet, et non-plus comme une problématique interne. Si la solution est bancale, handicapante, source de conflits continuels, elle n'en permettra pas moins l'évitement (par exemple on évite de toucher aux araignées une fois qu'on les a chargées de nos angoisses).

 

 

Traitement

 

- Les anxiolytiques mineurs ("Temesta", "Tranxène"...), malgré le risque d'accoutumance, ont un bon effet contre les névroses phobiques. Mais il ne faudra pas en prescrire en traitement de fond.

- Les thérapies suggestives, exhortant le sujet à affronter le problème, auront des effets pratiques assez conséquents. Le thérapeute jouera le rôle d'Objet contra-phobique, même de manière intériorisée quand il ne sera plus là.

- Les thérapies comportementales, progressives et mécanistes fonctionnent aussi très bien.

 

 

 

Liens utiles:

 PSYCHIATRIE INFIRMIÈRE : PSYCHOPATHOLOGIE ADULTE

Retranscription d'un exposé oral de Mr Bon, avril 86.

Écrit, enrichi et mis à jour par Mr D. Giffard

pour le site "Psychiatrie Infirmière" : 

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bibliographie

 

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