rapport clery melin 

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Rapport Clery-Melin

 

 

 

Le rapport Clery-Melin contient 106 pages (mais pas tout à fait 2 pour la profession infirmière).

 

Page 1 : Plan d'actions pour le développement de la psychiatrie et la promotion de la santé mentale.
Page 80 :

Renforcer la formation initiale et continue des différents intervenants.

(ci-dessous)
Page 81 :

Faire évoluer le métier d'infirmier en psychiatrie.

(ci-dessous)
Page 92 : Conclusion.
Page 100 : Lettre de mission du ministre. (à l'origine du rapport)

 

 

 

Il est possible de le lire en entier sur le site sante.gouv.fr: rapport clery melin (format pdf).

Il est cependant moins fastidieux de ne lire que les pages 80 et 81, reproduites ici :

 

   

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6.2.  Renforcer la formation initiale et continue des différents intervenants

 

 

Promouvoir les formations initiales conjointes (proposition n° VI-04)

D'une façon générale, le souhait serait de mettre en place des formations conjointes pour la plupart des intervenants du champ de la psychiatrie et de la santé mentale.

Il importe donc, non pas de transformer tous les intervenants en thérapeutes, ce qu'ils ne sont pas, mais en personnes compétentes, capables de juger si le trouble présenté par la personne nécessite des soins spécialisés, de quels types et avec quel degré d'urgence. Ils doivent aussi être capables d'exercer leurs fonctions avec des personnes présentant des problèmes de santé mentale avec le niveau relationnel nécessaire à la prise en charge des personnes fragilisées.

Des formations croisées sont à mettre en place avec les directions des instituts de formation dans le cadre de leur conseil technique. Elles paraissent essentielles pour que chaque profession connaisse le cadre dans lequel travaillent les autres, sache à quel moment passer la main et quelles sont les interventions que les autres acteurs sont à même de faire.

 

 

 

Faire évoluer le métier d'infirmier en psychiatrie, en rendant d'abord plus opérationnelles les compétences acquises lors de la formation initiale, tout en préparant une réforme de la formation d'ensemble des infirmiers (proposition n° VI-05)

La fusion des formations conduisant aux diplômes d'infirmier en soins généraux et d'infirmiers en psychiatrie intervenue en 1992 a conduit à la mise en oeuvre par les instituts de formation en soins infirmiers d'une formation d'infirmier généraliste intégrant les notions et concepts abordés en santé mentale et en psychiatrie.

L'objectif consistait en une approche globale de la personne associant les dimensions somatique et psychique, par l'ensemble des infirmiers, que leur projet professionnel vise les soins généraux ou la psychiatrie. Chacun s'accorde désormais à reconnaître les avancées que constitue cette formation généraliste, notamment en terme de décloisonnement des champs d'exercice professionnel, de mobilité et de choix d'exercice plus variés, même si elle contribue indirectement à aggraver la pénurie en psychiatrie, déjà disqualifiée par la non intégration des infirmiers de secteur psychiatrique dans le corps des infirmiers diplômés d'état, à la suite de la directive Européenne de 1978.

 

Nous ne reviendrons pas ici sur tous les avatars qu'a connus ce dossier, qui a constitué un énorme ratage de la réorganisation professionnelle du corps infirmier dans notre pays, témoignant du manque de reconnaissance des professionnels - et de tous les professionnels - exerçant en santé mentale. Bafoués, les infirmiers de secteur psychiatrique ont ainsi une reconnaissance nationale pour effectuer toutes les tâches d'un infirmier diplômé d'état dans un établissement hospitalier, mais sans attribution du titre, en raison de la directive Européenne, alors que nul ne peut contester que leur expérience et leur formation les situent à un niveau équivalent.

 

Cette ségrégation statutaire demeure une réelle épine dans toute réflexion concernant le soin infirmier en santé mentale: s'il est vrai que les infirmiers diplômés d'état "nouveau régime", et dont le niveau de formation en santé mentale a été accru, ne montrent aucune réticence à travailler dans les services de santé mentale, il s'avère que les spécificités de la discipline nécessitent "sur le tas" une formation que nous estimons de 6 mois minimum. C'est généralement auprès de leurs collègues, dont le niveau de compétence est pourtant limité par la directive Européenne, qu'ils acquièrent ces connaissances aujourd'hui.

 

Un groupe de travail a été réuni par le ministère depuis juin 2002 et a reçu pour mission de formuler des propositions permettant d'améliorer les compétences des infirmiers appelés à exercer dans le domaine de la psychiatrie: il a pu poser clairement divergences et points communs pour ce qui concerne la formation en psychiatrie dans ce nouveau contexte: la ligne de fracture se situe entre tenants d'une formation initiale spécifique à l'exercice en psychiatrie, d'une formation complémentaire pour les infirmiers souhaitant exercer en psychiatrie, et enfin d'une spécialisation des infirmiers en psychiatrie, tous étant par ailleurs d'accord sur la formation universitaire préconisée au niveau européen.

 

Sans développer ici les aspects techniques, sur lesquels on ne pourra faire longtemps l'impasse, tel le statut des infirmiers qui découlerait de telle ou telle option, il nous apparaît nécessaire de subordonner le chantier d'une réforme de la formation initiale des professions infirmières, aux réformes annoncées de la première année de formation commune aux professions de santé, qui devraient avoir un réel impact sur la compétence à terme des professionnels (apport plus conséquent des sciences humaines, meilleure appréhension des problématiques de santé publique et de l'environnement médico-social dans lequel les professionnels interviennent).

 

Dès à présent, et compte tenu des délais de mise en oeuvre d'une telle réforme, pourrait être mise en place une formation complémentaire de six mois, applicable sur l'ensemble du territoire, offerte aux infirmiers lors d'une première affectation en service de psychiatrie. Cette formation complémentaire devra tenir compte de la spécificité de la psychiatrie (qu'il s'agisse de son organisation ou des soins aux patients), et du fait que le coeur des "équipes actuelles" est encore constitué par les infirmiers de secteur psychiatrique.

 

En effet, aucune réforme d'ensemble concernant l'évolution du dispositif ne peut être mise en oeuvre harmonieusement sans le soutien de ce nombre important d'acteurs. Notons que cette formation ne permettra pas d'envisager de réels transferts de compétence au profit des infirmiers, transferts auxquels les organisations syndicales restent pour la plupart hostiles: le besoin des patients réside plus dans l'amélioration de la complémentarité des interventions médicales et paramédicales, que dans la substitution des unes aux autres.

 

 

 

Adapter la formation des psychologues (proposition n° VI-06)

Ces formations sont très diverses suivant les universités, certaines étant spécialisées dans la psychanalyse, ce qui aboutit à des formations non référencées. Il en va de même ... /...

 

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