perversion

perversion perversions pathologie therapie psychiatrie

 

PERVERSION

ET  STRUCTURES  PERVERSES

 

 

 

 

Sadisme : C'est le plaisir que l'on tire à faire souffrir ou humilier autrui. Dans le sadisme, il y a confusion entre le dynamisme érotique et le dynamisme agressif. Le but est de contrôler, maîtriser l'Objet affectif corporellement (il y aura donc souvent investissement dans la musculature) et psychiquement (investissement dans les comportements manipulatoires). L'angoisse de castration provoque une régression au stade sadique-anal. Pour ne pas être la victime, le sadique devient le bourreau.

 

Masochisme : C'est un retournement de l'agressivité sur soi. Le plaisir est atteint dans la souffrance et l'humiliation. La personne masochiste impose son scénario à son partenaire car celui-ci est un instrument pour lui. Cela correspond à une régression au stade anal où la punition était recherchée pour le plaisir. Face à l'angoisse de castration, il se l'inflige lui-même pour éviter qu'on ne lui inflige. C'est sans cesse une répétition de la scène de castration. Dans le même temps, le masochiste se punit des désirs vis à vis de la Mère ou du Père. Dans le plaisir est la punition qu'il demande.

 

Exhibitionnisme : C'est la tendance à montrer à des tiers ses organes sexuels, en érection ou non. Cela concerne essentiellement les jeunes hommes. Le but est de susciter l'effroi, le scandale. C'est alors une scène où les deux protagonistes se touchent du regard, avant la fuite. Le regard de la femme est l'équivalent du substitut phallique. Face à l'angoisse de castration, l'exhibitionniste a besoin que l'Autre réassure sa possession d'un pénis. Ce comportement correspond à la persistance d'une pulsion partielle qu'était l'exhibition devant la Mère pour la séduire.

 

Voyeurisme : Consiste à épier autrui à son insu et dans son intimité. C'est un moyen pour contrôler visuellement la scène primitive vécue comme une agression dangereuse. C'est aussi un moyen de vivre par procuration le rapport sexuel sans la crainte du châtiment qu'est la castration. C'est enfin la recherche du pénis chez la femme.

 

Travestisme : C'est le plaisir sexuel apporté par le port du vêtement de l'autre sexe, ainsi que l'imitation des attitudes corporelles de cet autre sexe. Ce comportement correspond à une identification primaire à la Mère préœdipienne. La Mère est vécue comme possédant le phallus (dans une inversion du complexe d'œdipe).